AS Sabris 3 - US Bracieux 19
(mi temps 3 - 9)
Arbitre de champ : Vivien BESSE
Les points :
Salbris : 1P, Budin (36e). Cartons jaunes : Marty (71e), Simon (80e).
Bracieux : 2E, Riguier (67e), Petit (76e) ; 3D, Nicoleau (2e, 21e, 28e). Carton blanc : Clamagirand (53e).
l'article de la Nouvelle République :
Salbris - Bracieux : 3-19 Les Salbrisiens ont défendu courageusement, mais ont fini par plier face à l’armada offensive bracilienne qui confirme son leadership.
On s'est longtemps demandé si l'on assistait au derby de Sologne opposant le dauphin de 2e série (Salbris) à son leader (Bracieux). Mais après s'être jetés des fleurs pendant près d'une mi-temps, les protagonistes ont haussé le ton après la pause. Il ne restait plus l'ombre d'une pâquerette sur le pré salbrisien. Les barbelés avaient été déployés et il était bien difficile de distinguer les trous de taupes du reste du terrain. Le nombreux public présent a alors pu assister à un match viril et engagé, beau aussi. Il s'est aussi fait l'écho dans la tribune, avec tout le bel esprit inhérent au rugby, du combat qui se jouait quelques mètres plus bas. Seule la Sauldre semblait imperturbable et sage, serpentant comme à son habitude aux contours du stade Decouard.
Trois drops en moins d'une demi-heure
Les visiteurs braciliens n'ont pas mis longtemps à marquer leur domination territoriale. Dès le coup d'envoi en fait. Et après deux minutes et deux actions avortées par des Salbrisiens décidés à ne pas s'en laisser compter, les joueurs de Titou Hernandez ont décidé d'envoyer au pied, entre les perches, le ballon, plutôt que de se cramer à tenter de l'aplatir. En moins d'une demi-heure, l'ouvreur Trazères et le buteur Nicoleau avaient donc offert trois drops d'école aux leurs (0-9, 28e), un au milieu des perches et les deux autres à l'aide des poteaux. Une fois à droite, une fois à gauche. « Allez les Bleus ! », entendait-on dans les travées. « Ils n'ont pas de solution, ils ne savent faire que ça ! »
Ça commençait à tousser dans la tribune. Des spectateurs râlaient sur le pourcentage de Blésois dans l'équipe bracilienne. Mais il fallait bien l'avouer, si les joueurs de Christophe Laché affichaient un courage remarquable en défense, l'armada visiteuse dominait les débats et avait bien passé les trois quarts de la première période dans les vingt-deux mètres salbrisiens.
A quatre minutes de la pause pourtant, Budin réduisait la marque sur pénalité (3-9, 36e). Le match commençait à se durcir et l'arbitre n'allait pas tarder à siffler le repos, histoire de faire redescendre un peu les mains et les esprits. Peu après la reprise, Budin loupait deux pénalités. Sans doute le tournant du match. Au lieu de mettre la pression sur leurs adversaires, les Salbrisiens leur offraient un second souffle et Riguier allait aplatir le premier essai du match, poussé par une marée noire qui venait engloutir l'éperon bleu (3-14, 67e).
Le ton se durcissait encore. Quelques explications de texte transformaient les mots en maux avant que Petit n'aille sceller la rencontre en aplatissant dans le coin droit de la zone d'en-but. Quelques baffes et poignées de mains plus loin et tout le monde se retrouvait autour d'une petite bière. Bracieux avait joué sa partition offensive, proposant un gros combat, et Salbris la sienne, un peu en retrait dans la puissance physique mais toujours aussi honnête et courageuse. Ça méritait bien un petit rafraîchissement…
Ça commençait à tousser dans la tribune. Des spectateurs râlaient sur le pourcentage de Blésois dans l'équipe bracilienne. Mais il fallait bien l'avouer, si les joueurs de Christophe Laché affichaient un courage remarquable en défense, l'armada visiteuse dominait les débats et avait bien passé les trois quarts de la première période dans les vingt-deux mètres salbrisiens.
A quatre minutes de la pause pourtant, Budin réduisait la marque sur pénalité (3-9, 36e). Le match commençait à se durcir et l'arbitre n'allait pas tarder à siffler le repos, histoire de faire redescendre un peu les mains et les esprits. Peu après la reprise, Budin loupait deux pénalités. Sans doute le tournant du match. Au lieu de mettre la pression sur leurs adversaires, les Salbrisiens leur offraient un second souffle et Riguier allait aplatir le premier essai du match, poussé par une marée noire qui venait engloutir l'éperon bleu (3-14, 67e).
Le ton se durcissait encore. Quelques explications de texte transformaient les mots en maux avant que Petit n'aille sceller la rencontre en aplatissant dans le coin droit de la zone d'en-but. Quelques baffes et poignées de mains plus loin et tout le monde se retrouvait autour d'une petite bière. Bracieux avait joué sa partition offensive, proposant un gros combat, et Salbris la sienne, un peu en retrait dans la puissance physique mais toujours aussi honnête et courageuse. Ça méritait bien un petit rafraîchissement…
L'entraîneur bracilien Titou Hernandez s'attendait à un match compliqué, ayant en mémoire la difficile victoire de ses joueurs sur Salbris à l'aller (10-3). Mais le reste du temps, son équipe est davantage habituée à surclasser ses adversaires. On en oublierait presque que le rugby est un sport de combat. Et c'est exactement ce qu'ont courageusement proposé les Salbrisiens ce dimanche. Du combat. De la résistance. « 90 % du temps, on joue contre des équipes qui nous regardent ; là on a eu du répondant, ça nous change. »
vidéo du match
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